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Un artiste voyageur en Micronésie, l’univers flottant de Paul Jacoulet

DATE(S) : 7 septembre 2017 - 7 décembre 2017
HORAIRES : 09:00 - 17:00

OÙ SOMMES-NOUS ?

[vc_row][vc_column][vc_column_text]La mission première du Musée de Tahiti et des Îles est de conserver et valoriser les collections anthropologiques de la Polynésie française qui témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine commun. Mais le Musée participe également au travers des expositions qu’il propose, au développement de la vie culturelle locale en permettant au public polynésien de découvrir d’autres cultures, de voyager vers d’autres horizons aux travers des œuvres des expositions temporaires.

L’accueil de l’exposition itinérante « Un artiste voyageur en Micronésie – L’univers flottant de Paul Jacoulet » conçue par le musée du quai Branly – Jacques Chirac est une formidable opportunité d’ouverture sur les autres cultures océaniennes et notamment l’archipel japonais et la Micronésie. Le Musée de Tahiti et des Îles invite le public polynésien à découvrir l’univers subtil et raffiné de Paul Jacoulet et à voyager dans son sillage du Japon à la Micronésie.

Soixante seize estampes, prêtées par le musée du quai Branly – Jacques Chirac, nous offrent un aperçu de l’œuvre saisissante de Paul Jacoulet, et nous font découvrir son regard « à la fois intime, esthétique et ethnographique » sur les populations qu’ils rencontrent au cours de ses voyages.
C’est notamment la représentation des tatouages et des parures micronésiennes, dans ses similitudes et ses variantes avec la culture polynésienne, qui interpellera le spectateur polynésien sensible à la vision d’un artiste qui s’est fait ethnographe par la minutie du rendu de ses observations.
Pour les passionnés de la Culture Japonaise, pour les connaisseurs de l’art du ukiyo-e, et pour les amateurs d’art, cette exposition restera une expérience mémorable tant la maîtrise de la technique de gravure sur bois et de l’estampe ainsi que la richesse des pigments employés par l’artiste confèrent à l’ensemble des œuvres exposées un cachet exceptionnel.
Le Musée de Tahiti et des Îles -Te Fare Manaha est heureux de pouvoir présenter, grâce au partenariat que nous entretenons avec le musée du quai Branly – Jacques Chirac, une exposition de cette qualité qui permet au public polynésien, et particulièrement à nos enfants, de découvrir le monde au delà de notre barrière de corail.

L’exposition Un artiste voyageur en Micronésie – L’univers flottant de Paul Jacoulet » – a été conçue par M. Christian Polak, Docteur en droit, spécialiste de l’histoire des relations franco-japonaises, spécialiste de l’œuvre de Paul Jacoulet. Elle fût présentée au musée du quai Branly – Jacques Chirac du 26 février au 19 mai 2013. Cette première exposition de l’œuvre de Paul Jacoulet en France regroupait 160 aquarelles, dessins et estampes exceptionnels issus de la donation faite au musée du quai Branly – Jacques Chirac par Madame Thérèse Jacoulet-Inagaki, fille adoptive de l’artiste Paul Jacoulet (1896-1960) et représentante des trois autres héritiers-donateurs, Messieurs Chisei Ra, Louis Young Whan Rah et Shozo Tomita. Un ensemble de matrices de bois utilisées pour la préparation des estampes, quelques objets du musée du quai Branly – Jacques Chirac et du Museum National d’Histoire Naturelle de Paris, ainsi que des programmes audiovisuels complétaient cette présentation.
Grâce au partenariat entre le musée du quai Branly – Jacques Chirac et le Musée de Tahiti et des Îles –Te Fare Mahana, et à l’implication de M. Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly – Jacques Chirac et de M. Heremoana Maamaatuiahutapu, Ministre en charge de la Culture, cette exposition sera accueillie du 07 septembre au 10 décembre au Musée de Tahiti et des Îles, en salle d’exposition temporaire. Cette exposition, prêtée par le musée du quai Branly – Jacques Chirac présentera 76 estampes issues des collections du musée du quai Branly – Jacques Chirac, don de Madame Thérèse Jacoulet-Inagaki. Le parcours présenté au Musée de Tahiti et des îles reprend les thématiques abordées lors de la première exposition à Paris.
Le Musée de Tahiti et des Îles est heureux d’accueillir pour le vernissage de cette exposition M. Stéphane Martin, ainsi que Madame Thérèse Jacoulet-Inagaki. Une rencontre avec le public est programmée le 07 septembre à 10h dans l’espace farereira afin de découvrir avec eux l’univers subtil et envoûtant de Paul Jacoulet.

Artiste français, Paul Jacoulet arrive au Japon en 1899, où il séjournera la plus grande partie de sa vie. Il voyage en Corée, en Chine et en Micronésie où il se rend à de nombreuses reprises pour faire des portraits des habitants. À travers ses estampes, aquarelles et dessins, l’artiste représente les hommes et les femmes qu’il a rencontrés avec un regard à la fois intime, esthétique et ethnographique.

L’exposition propose 5 grandes thématiques, qui permettront de voyager dans son œuvre abondante et singulière.

1.L’artiste voyageur

Paul Jacoulet demeure, avant tout, un artiste japonais dans sa formation et dans sa sensibilité. Né à Paris en 1896, il arrive au Japon à l’âge de trois ans et grandit dans la haute société de Tokyo. Il reçoit une solide éducation artistique qui fera naître son intérêt pour la peinture, la calligraphie et le récit chanté (gidayu). Cet artiste complet est guidé, durant toute sa carrière, par sa passion pour les modes d’expression artistiques japonais, sous toutes leurs formes.

Son admiration pour ses professeurs de dessin et pour les grands maîtres de l’estampe japonaise, dont Utamaro, transparaît nettement dans son œuvre mais ne prend jamais la forme de la copie. Elle le conduit très vite vers un style personnel, qui s’épanouit au cours des nombreux voyages entrepris à partir de 1929.

Dans ses séries d’aquarelles et d’estampes asiatiques, consacrées à la Corée, à la Chine et au Japon, Paul Jacoulet porte toujours un regard façonné par sa culture artistique japonaise. Quels que soient les lieux dont elles s’inspirent, ses compositions restent avant tout fidèles aux conventions de la gravure sur bois avec des portraits ou des représentations de la vie quotidienne, dans lesquels le rendu des costumes joue souvent un rôle essentiel.

La technique de l’estampe japonaise (ukiyo-e)

La production d’estampes a connu un fort essor au Japon à l’époque Edo (vers 1600 à 1868). Elle a permis la diffusion à grande échelle d’une imagerie populaire reflétant les goûts, le mode de vie et la culture de la société bourgeoise d’Edo, aujourd’hui Tokyo. Ces images imprimées décrivent un « monde flottant » (ukiyo-e), celui du profane, des hommes et de la nature soumis à l’impermanence.

D’un point de vue technique, l’estampe japonaise est une gravure sur bois polychrome. Elle est obtenue par la gravure du dessin original de l’artiste sur une matrice de bois, ensuite imprimée par pression manuelle, à l’aide d’un tampon circulaire (baren) sur le support papier.

L’enjeu pour l’artiste, auteur du dessin original, est ici de traduire son sujet de manière synthétique par un trait réduit à l’essentiel, reproductible par le graveur. L’ukiyo-e est produite par la collaboration étroite entre artiste, graveur et imprimeur.

Sur le plan historique, le procédé initial de l’estampe noir et blanc a laissé peu à peu place à des images en couleurs, plus complexes et coûteuses à réaliser. Chacune des couleurs est en effet obtenue séparément, à l’aide d’une matrice spécifique. Les estampes de Paul Jacoulet, souvent extraordinaires par l’étendue de leur palette, ont ainsi nécessité jusqu’à une centaine de passages à l’impression.

2.Vers la lumière des îles de Micronésie

Durant la première moitié du 20ème siècle, les archipels de Micronésie passent de la tutelle de l’Allemagne à celle du Japon, qui en garde le contrôle de 1914 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est durant cette période, en 1929, que Paul Jacoulet visite pour la première fois ces îles. Ébloui par la nature et les cultures locales qu’il y découvre, l’artiste parcourt régulièrement la région jusqu’en 1932. Il ramène de chacun de ses voyages une production abondante d’aquarelles et de dessins, qu’il fait graver et imprimer par ses collaborateurs. Avec un sens de l’observation presque monographique, ces séries micronésiennes magnifient la diversité des espèces naturelles et des sociétés rencontrées. Elles parviennent toujours à rendre sensible la lumière si intense des îles du Pacifique.

Particulièrement novatrices dans leurs sujets, ces œuvres inspirées de la Micronésie sont aussi représentatives d’un style qui trouve, dès lors, sa pleine maturité. Grâce à elles, Paul Jacoulet est salué par la critique pour la justesse de son trait et la brillance de ses couleurs.

3.L’art du tatouage

Sous l’effet des présences coloniales et missionnaires puis de l’administration japonaise, la Micronésie connaît de forts changements culturels au cours de la première moitié du 20ème siècle. La tradition du tatouage, notamment, tend déjà à disparaître lorsque Paul Jacoulet visite la région à partir de 1929.

Séduit par ces archipels et par leurs habitants, le peintre y développe des relations personnelles, particulièrement à Yap et à Ponape. Cette proximité lui permet d’observer le tatouage qui lui inspirera de nombreuses études et dessins préliminaires. Au-delà de leur dimension artistique, ces séries réalisées à l’aquarelle et à la mine de graphite constituent aujourd’hui un corpus iconographique unique, témoignant des tatouages micronésiens anciens.

La représentation des corps tatoués, à la fois sensible et intime, traduit l’émerveillement de l’artiste pour ces cultures insulaires. Elles offrent ainsi une vision poétique et humaniste, bien loin du discours et des dessins scientifiques des ethnologues.

4.L’art de la parure

Au contact des populations des îles du Pacifique, Paul Jacoulet porte un regard attentif à l’esthétique des parures traditionnelles. Les œuvres qu’il y consacre possèdent aujourd’hui une forte valeur documentaire et témoignent de la place importante qu’occupait l’ornement corporel dans ces sociétés.

En s’intéressant à ce sujet, Paul Jacoulet renouvelle un thème classique de la gravure sur bois japonaise, dont les portraits décrivent avec détails les vêtements, coiffures et maquillages. Ainsi l’élégance du port des plumes et des coquillages en Micronésie, fait écho à l’apparence recherchée des acteurs du théâtre kabuki ou des courtisanes japonaises qui ont tant inspiré le genre de l’estampe.

Ce goût tout particulier pour l’ornement du corps rejoint aussi celui du théâtre et du déguisement chez un artiste multiple qui est resté, durant toute sa carrière, à la fois peintre et récitant de chant costumé (gidayu).

5.L’intime

La tradition japonaise de l’estampe érotique place au premier plan l’acte sexuel, avec une certaine pudeur face au corps, toujours représenté vêtu.

Chez Paul Jacoulet, l’approche de l’intime est quant à elle plus proche du nu de la peinture occidentale. L’esthétique des traits et du modelé du corps y est pleinement mise en valeur, sans allusion directe à l’érotisme. La quasi-nudité du monde micronésien permet au contraire à l’artiste d’évoquer une innocence originelle, proche de la nature. Le dessin vif des corps, se détachant sur des décors brillants, animés par la végétation et les insectes, offre une vision d’un monde obéissant à une même esthétique naturelle et au-delà de toute pudeur.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_cta h2=”AUTOUR DE L’EXPOSITION” shape=”square” style=”outline” color=”black”]Visites guidées par Miriama BONO, avec support sur IPAD. 

Vous pouvez venir avec vos IPAD , et télécharger la présentation avec codes QR.

  • Dimanche 17 septembre, à 10h
  •  samedi 7 octobre à 10h
  •  samedi  4 novembre à 10h
  • samedi 2 décembre, à 10h .

■ Rencontre avec le publique au Musée de Tahiti et des Îles
Jeudi 7 septembre, à 10h en présence de Mr Stéphane Martin, Président du musée du quai Branly – Jacques Chirac et Madame Thérèse Jacoulet-Inagaki, fille adoptive de l’artiste Paul Jacoulet

■Publication
Le Catalogue d’exposition Paul Jacoulet, un artiste voyageur en Micronésie – musée du quai Branly – Jacques Chirac – sera en vente au Musée de Tahiti et des Îles.

Paul Jacoulet (1896-1960) : Editions Somogy/ musée du quai Branly – Jacques Chirac -Ouvrage Broché – 352 pages.

Tarif :
INFORMATIONS PRATIQUES
Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha, Punaauia, PK 15, Pointe des Pêcheurs, Nu’uroa.
Horaires : ouvert tous les jours de 9H00 à 17H00 sauf le lundi.
Tarifs : ENTRÉE LIBRE POUR LES ÉTUDIANTS ET LES – DE 18 ANS
Plein tarif : 800 FCFP /pers. pour l’exposition, 1000 FCFP /pers. pour l’entrée all access (Salle d’exposition temporaire / Collections du MTI).
Tarifs groupe (à partir de 10 pers.) : 700 FCFP /pers. et 900 FCFP/pers. pour l’entrée all access.
Site internet MTI : https://www.museetahiti.pf/
Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha

PARTENAIRES

[/vc_cta][vc_column_text]Remerciements

Exposition itinérante « Un artiste voyageur en Micronésie – L’univers flottant de Paul Jacoulet », conçue par le musée du quai Branly – Jacques Chirac.

Le Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha remercie

Le Musée du quai Branly – Jacques Chirac et son président, M. Stéphane Martin pour le prêt de cette exposition.

Le Commissaire de l’exposition M. Christian Polak, Docteur en droit, spécialiste de l’histoire des relations franco-japonaises, spécialiste de l’œuvre de Paul Jacoulet.

Les Conseillers scientifiques qui ont collaboré à sa réalisation :
– Julien Rousseau, responsable des collections Asie au musée du quai Branly –Jacques Chirac
– Sara Ligner, responsable de l’unité patrimoniale mondialisation historique et contemporaine, Département du patrimoine et des collections, musée du quai Branly – Jacques Chirac.
– Kiyoko Sawatari, superior researcher au Yokohama Museum of Art, Japon, spécialiste de l’œuvre de Paul Jacoulet.
– Sébastien Galliot, spécialiste du tatouage en Micronésie.

Cette exposition itinérante est rendue possible grâce à la donation des œuvres de Paul Jacoulet au musée du quai Branly – Jacques Chirac par Madame Thérèse Jacoulet-Inagaki, fille adoptive de l’artiste, ainsi que par Messieurs Chisei Ra, Louis Young Whan Rah et Shozo Tomita. Nous leur témoignons notre gratitude et notre reconnaissance.

Commissariat de l’exposition à Tahiti : Miriama BONO, directrice du Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha.
Conception graphique et scénographique : Orane Desmarty, Atelier Madame Carotte.
Encadrement des œuvres : Galerie Winkler.
Réalisation des Maries Louises : Paulina Muňoz Del Campo
Impression : Matuvu- Stp Multipress.

Enfin le Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha remercie chaleureusement :

Le Ministre en charge de la Culture, Mr Heremoana Maamaatuiahutapu.
Le service de la Culture et du Patrimoine.
La compagnie Air Tahiti Nui pour son partenariat dans l’organisation de cette exposition et son fidèle soutien.
Le Méridien Tahiti.
Ainsi que toutes les personnes et institutions qui ont œuvré à la réussite de cette exposition, et notamment Mme Emmanuelle Lussiez, Chargée de diffusion – Direction du développement culturel du musée du quai Branly – Jacques Chirac.

Et enfin, mauruuru roa au personnel du Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha pour sa contribution à l’organisation de cette exposition et son dévouement sans faille.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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