Le Maro’ura, à l’abri des regards
Suite à l’identification en 2016 par l’anthropologue Guillaume Alévêque de ce fragment de maro ‘ura, le musée du quai Branly – Jacques Chirac a acté le dépôt de cette pièce au Te Fare Iamanaha – Musée de Tahiti et des Îles, à la réouverture de la salle d’exposition permanente en 2023
Les traces de l’histoire
Les Maro ‘ura, ceintures traditionnelles polynésiennes, étaient des objets préstigieux, détenus par les ari‘i rahi, les plus grands chefs des îles de la Société (Ra‘iatea, Tahiti et Bora Bora). Très rares, ils étaient portés uniquement lors de cérémonies importantes, comme l’investiture des chefs.
Ces trésors, constitués de milliers de plumes colorées, étaient bien plus que des parures. Ils symbolisaient le pouvoir politique et religieux des chefs, établissant un lien rituel, visuel et spirituel avec les dieux. Cela conférait à celui qui les portait un statut exceptionnel, supérieur à celui des autres hommes.
Préservation d’un héritage culturel
Le Maro ‘ura est un trésor culturel d’une grande fragilité. Comme beaucoup d’objets précieux, il est particulièrement sensible à la lumière, qui accélère la dégradation des matériaux organiques.
Pour une conservation préventive optimale, le Maro ‘ura sera soigneusement recouvert et conservé à l’abri de la lumière afin de limiter les risques de détérioration. Il ne sera révélé qu’en de rares occasions, lors de moments exceptionnels (Journées du patrimoines, Matari’i i ni’a).
La gestion de sa conservation repose sur une approche rigoureuse et respectueuse des traditions, garantissant que cet objet puisse être préservé pour les générations futures.
INFORMATIONS PRATIQUES
Le musée est ouvert le mardi de 08h00 à 16h00 et du mercredi au dimanche de 09h00 à 17h00.