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Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui

DATE(S) : 11 novembre 2014 - 21 février 2015
HORAIRES : Toute la journée

OÙ SOMMES-NOUS ?

[vc_row][vc_column width= »1/4″][vc_single_image image= »395″ img_size= »large » onclick= »link_image »][/vc_column][vc_column width= »3/4″][vc_column_text]Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui

Musée de Tahiti et des îles – Te Fare Manaha
Du 11 novembre 2014 au 21 février 2015 – du mardi au dimanche – de 9h à 17h

Commissaires de l »exposition:
Tara Hiquily et Michel Charleux, assistés par Christel Vieille

C’est un voyage au coeur des différents archipels du Pacifique qui est proposé aux visiteurs de cette exposition. Dans la grande salle d » expositions temporaires du Musée sont présentés plus d’une cinquantaine de tapa en provenance de la grande Polynésie et également de Mélanésie. Le public pourra ainsi apprécier des tapa de Wallis et Futuna, de la Polynésie française, de Tonga, Samoa, des îles Cook, de Hawai’i, Rapa Nui, Pitcairn, du Vanuatu, de la Papouasie Nouvelle-Guinée, de Fidji et de la Nouvelle-Calédonie. Des tapa très anciens ( fin du XVIIIe voire du début du XIXe siècle) sont exposés aux côtés de tapa plus récents.
Ces pièces, extraites des réserves du Musée et de diverses collections privées, dont celles de la Délégation de Wallis et Futuna en Polynésie, sont, pour la plupart, exposées pour la toute première fois au public.
Une partie de l’exposition est également consacrée aux aspects techniques de la fabrication du tapa : les plantes utilisées et le tapa obtenu, les outils utilisés (des battoirs, dont l’un vieux de 1 000 ans, et trois battoirs ayant appartenu à la reine Marau, des enclumes, des matrices, etc.), les plantes pour les teintures, le graphisme, le parfum des tapa.
Cette exposition bien documentée montre enfin les différences et constantes qui existent par zones géographiques, dans la fabrication du tapa.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_media_grid gap= »0″ grid_id= »vc_gid:1509139610823-6be80a33-56fe-9″ include= »394,393,392″][vc_column_text]Article de Michel Charleux:

« TAPA D’OCEANIE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI »
Une exposition à ne manquer sous aucun prétexte !

Inaugurée il y a un peu plus d’un mois avec le faste que l’on sait, l’exposition « Tapa d’Océanie d’hier et d’aujourd’hui » présentée au Musée de Tahiti constitue une invitation à la découverte et au voyage.
Découverte d’un matériau que d’aucuns ont baptisé « L’étoffe des Dieux » du fait même des mythes qui accompagnent sa création et des usages religieux qui en ont été faits dans les cultures de l’Océanie.
Etoffe végétale fabriquée par battage de la partie interne de l’écorce d’un nombre limité de plantes, le tapa trouve ses origines il y a 7000 ou 8000 ans en Asie du Sud-est, berceau aujourd’hui reconnu du peuplement du Pacifique.
D’étape en étape, au cours des siècles, la technique, tout en conservant ses grands principes de base, a sensiblement évolué et s’est affinée : les rudimentaires et grossiers battoirs en pierre de l’origine ont cédé la place à de jolis battoirs en bois dur finement rainurés, qui caractérisent le Pacifique. Jusqu’à produire des tapa n’ayant rien à envier aux plus beaux tissus importés : finesse extrême, décors géométriques ou floraux raffinés, teinture, parfum,…
Parmi « les outils du tapa » sélectionnés pour l’exposition, on ne pourra manquer le battoir à tapa mis au jour à Huahine en 1977 par le Prof. Sinoto, preuve indiscutable d’une activité remontant au IX-XIIIème siècle. Trois superbes battoirs à tapa ayant appartenu à la Reine MARAU (1839-1891) sont présentés pour la première fois au public grâce à Mme N. DELEATER, ainsi qu’une matrice kupesi en spathe et nervures de cocotier qui permettait à Fidji la reproduction à l’identique d’un motif décoratif.
Le tapa est un matériau fragile et il est interdit de toucher aux pièces exposées. Pourtant, à proximité des planches botaniques trois échantillons de tapa brut non-amidonné, réalisés par nos artisans des Marquises à partir d’écorce de aute, uru et ora sont là, justement pour être palpés, touchés, autant qu’on le souhaite, juste pour en apprécier la matière, la souplesse, la douceur.
A travers des pièces de tapa originales, souvent uniques, provenant d’une dizaine d’archipels d’Océanie, le visiteur part pour un grand voyage depuis la West Papua indonésienne jusqu’aux extrêmes sommets orientaux du triangle polynésien : Hawai’i et Rapa Nui. Grands tapa vierges insoupçonnés des Marquises, larges tapa anciens ou plus récents des Samoa ou des Tonga aux motifs royaux, gigantesque tapa de Wallis de 42m de long attestant du maintien des traditions culturelles dans la vie quotidienne d’aujourd’hui, tapa inattendus de Pitcairn dont beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence il y a encore peu, les motifs de s’émerveiller sont nombreux.
Parmi les visiteurs, il y a ceux qui s’attacheront aux usages, aux différences entre les archipels, mais l’exposition ne décevra pas les esthètes qui découvriront les multiples motifs qui ornent les pièces. Suivant leurs critères purement personnels – la beauté est une appréciation subjective – ils apprécieront telle ou telle pièce plus que sa voisine. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Les motifs qui ornent les tapa n’ont pas qu’un rôle de décor. Propriété d’une famille, d’un groupe, d’un clan,,.. ils sont chargés de symboles qui font la richesse des cultures du Pacifique.
L’exposition, qui se poursuit jusqu’au 21 Février 2015, est une occasion unique de voyager à travers ces cultures qui sont à la fois si proches, si riches et si différentes.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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